ouvrez des écoles vous fermerez des prisons
Quepensez vous de la citation: ouvrez des écoles, vous fermerez des prisons!" Soulignez l'idée maî" Obtenir ce document Voir sur l'admin Extrait du document. Aristote lui-même s'étonne que « des esclaves ont des corps d'hommes libres, et des hommes libres des âmes d'esclaves « (Politiques, I, 5, 1254-b) sans en tirer les conséquences. - D'autre part, elles se focalisent sur un
"Ouvrez des écoles et vous fermerez des prisons." (Victor Hugo) Pour le dernier, il faut penser à Socrate: Les gens font du mal par ignorance et donc il faut instruire les gens pour que le mal disparaisse. La violence et la délinquance se répandent et se normalisent de plus en plus, malgré les moyens mis en œuvre pour y contrer.
Lesprofs d'Hollande sont moins chers que les prisons de Sarkozy. - Topic "Ouvrez des écoles, vous fermerez des du 16-11-2011 19:56:56 sur les forums de jeuxvideo.com
Covid19 : le maintien des écoles ouvertes, une « exception » française . Cela ne pourrait cependant ne révéler qu’une partie des contaminations. En plus des 300 000 tests «
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Site De Rencontre Gratuit Dans Le 81. RÉPUBLIQUE TUNISIENNE MINISTERE DE L’EDUCATION ET DE LA FORMATION DIRECTION GENERALE DES PROGRAMMES ET DE LA FORMATION CONTINUE ——————————-DIRECTION DES PROGRAMMES ET DES MANUELS SCOLAIRES PROGRAMMES DE TECHNOLOGIE 1ère & 2ème Années secondaires Septembre 2005 Présentation de la matière …………………………………….. 03 Programme de 1ère annéesecondaire……………….. 04 Objectifs et démarche pédagogique ………………………………. 05 Organisation horaire……………………………………………………. 06 Programme détaillé …………………………………………………….. 07 Programme de 2ème année secondaire ……………… 10 filière Sciences…………………………………………………………….. 11 Objectifs et démarche pédagogique ………………………………. 12 Organisation horaire……………………………………………………. 13 Programme détaillé …………………………………………………….. 14 filière Technologie de l’informatique …………………….. 16 Objectifs et démarche pédagogique………………………………. 17 Organisation horaire……………………………………………………. 18 Programme détaillé …………………………………………………….. 19 2/21 STATUT DE LA MATIÈRE L’évolution technologique a provoqué des mutations profondes et rapides dans la société d’aujourd’hui. Il en a découlé de nouveaux modes de vie, de nouvelles méthodesd’enseignement et d’apprentissage, de nouveaux modes de production, d’échange, de divertissement et de services. Le degré de développement des nations est aujourd’hui le reflet de leur maîtrise de la technologie. Dans notre système éducatif l’enseignement de la technologie devient de plus en plus important. Il constitue actuellement l’une des composantes principales et permanentes dans la formation du jeuneTunisien. La technologie est une discipline à part entière dans l’enseignement secondaire. Son apprentissage permet d’aborder les principales technologies mises en œuvre dans des systèmes ou projets pluri technologiques d’actualité. On utilise à cette fin les méthodes d’analyse et de conception assistées par ordinateur, associées à l’application concrète des savoirs scientifiques et appui sur des situations signifiantes de l’environnement quotidien, l’enseignement de la technologie recherche l’épanouissement des élèves en développant chez eux l’ouverture d’esprit, le sens critique, la créativité et la capacité d’initiative. – 3/21 4/21 OBJECTIFS ET DEMARCHE PEDAGOGIQUE I- Objectifs o o o o o o o o En 1ère année de l’enseignement secondaire,l’enseignement de la technologie permet de construire les bases d’une culture technologique ; faire acquérir les connaissances et les démarches permettant la compréhension de systèmes pluri technologiques simples, présents dans l’environnement ; promouvoir l’utilisation des nouvelles technologies informatiques ; développer le travail en équipe ; faire prendre conscience de la synergie avec les autresdisciplines ; consolider les connaissances acquises en technologie durant le deuxième cycle de l’enseignement de base ; permettre l’acquisition de compétences préalables à la poursuite d’études dans les classes supérieures des sections scientifiques ou technologiques ; favoriser l’autonomie. II- Démarche pédagogique L’enseignement de la technologie privilégie une démarche inductive, par l’activitépratique et la manipulation, autour de problèmes technologiques authentiques. Cette démarche permet d’extraire les concepts technologiques par de permanents allers et retours entre l’observation du réel et les activités de modélisation et de simulation. Elle s’appuie sur l’étude des systèmes, sous systèmes ou objets et l’analyse de leurs solutions technologiques par des activités pédagogiques…
Discours devant l'Assemblée nationale en 1848 de Victor Hugo J’ai déjà voté et je continuerai de voter la plupart des réductions proposées, à l’exception de celles qui me paraîtraient tarir les sources mêmes de la vie publique et de celles qui, à côté d’une amélioration financière douteuse, me présenteraient une faute politique certaine. C’est dans cette dernière catégorie que je range les réductions proposées par le comité des finances sur ce que j’appellerai le budget des lettres, des sciences et des arts. Que penseriez-vous, messieurs, d’un particulier qui aurait 1500 francs de revenus, qui consacrerait tous les ans à sa culture intellectuelle, pour les sciences, les lettres et les arts, une somme bien modeste 5 francs, et qui, dans un jour de réforme, voudrait économiser sur son intelligence six sous ? Voilà, messieurs, la mesure exacte de l’économie proposée. Eh bien ! ce que vous ne conseillez pas à un particulier, au dernier des habitants d’un pays civilisé, on ose le conseiller à la France. Je viens de vous montrer à quel point l’économie serait petite ; je vais vous montrer maintenant combien le ravage serait grand. Ce système d’économie ébranle d’un seul coup tout net cet ensemble d’institutions civilisatrices qui est, pour ainsi dire, la base du développement de la pensée française. Et quel moment choisit-on pour mettre en question toutes les institutions à la fois ? Le moment où elles sont plus nécessaires que jamais, le moment où, loin de les restreindre, il faudrait les étendre et les élargir. Eh ! Quel est, en effet, j’en appelle à vos consciences, j’en appelle à vos sentiments à tous, Quel est le grand péril de la situation actuelle ? L’ignorance. L’ignorance encore plus que la misère. L’ignorance qui nous déborde, qui nous assiège, qui nous investit de toutes parts. C’est à la faveur de l’ignorance que certaines doctrines fatales passent de l’esprit impitoyable des théoriciens dans le cerveau des multitudes. Et c’est dans un pareil moment, devant un pareil danger, qu’on songerait à attaquer, à mutiler, à ébranler toutes ces institutions qui ont pour but spécial de poursuivre, de combattre, de détruire l’ignorance. On pourvoit à l’éclairage des villes, on allume tous les soirs, et on fait très bien, des réverbères dans les carrefours, dans les places publiques ; quand donc comprendra-t-on que la nuit peut se faire dans le monde moral et qu’il faut allumer des flambeaux dans les esprits ? Oui, messieurs, j’y insiste. Un mal moral, un mal profond nous travaille et nous tourmente. Ce mal moral, cela est étrange à dire, n’est autre chose que l’excès des tendances matérielles. Eh bien, comment combattre le développement des tendances matérielles ? Par le développement des tendances intellectuelles ; il faut ôter au corps et donner à l’âme. Quand je dis il faut ôter au corps et donner à l’âme, ne vous méprenez pas sur mon sentiment. Vous me comprenez tous ; je souhaite passionnément, comme chacun de vous, l’amélioration du sort matériel des classes souffrantes ; c’est là selon moi, le grand, l’excellent progrès auquel nous devons tous tendre de tous nos veux comme hommes et de tous nos efforts comme législateurs. Eh bien, la grande erreur de notre temps, ça a été de pencher, je dis plus, de courber l’esprit des hommes vers la recherche du bien matériel. Il importe, messieurs, de remédier au mal ; il faut redresser pour ainsi dire l’esprit de 1’homme ; il faut, et c’est la grande mission [ … ] relever l’esprit de l’homme, le tourner vers la conscience, vers le beau, le juste et le vrai, le désintéressé et le grand. C’est là, et seulement là, que vous trouverez la paix de l’homme avec lui-même et par conséquent la paix de l’homme avec la société. Pour arriver à ce but, messieurs, que faudrait-il faire ? Il faudrait multiplier les écoles, les chaires, les bibliothèques, les musées, les théâtres, les librairies. Il faudrait multiplier les maisons d’études où l’on médite, où l’on s’instruit, où l’on se recueille, où l’on apprend quelque chose, où l’on devient meilleur ; en un mot, il faudrait faire pénétrer de toutes parts la lumière dans l’esprit du peuple ; car c’est par les ténèbres qu’on le perd. Ce résultat, vous l’aurez quand vous voudrez. Quand vous le voudrez, vous aurez en France un magnifique mouvement intellectuel ; ce mouvement, vous l’avez déjà ; il ne s’agit pas de l’utiliser et de le diriger ; il ne s’agit que de bien cultiver le sol. époque où vous êtes est une époque riche et féconde ; ce ne sont pas les intelligences qui manquent, ce ne sont pas les talents ni les grandes aptitudes ; ce qui manque, c’est l’impulsion sympathique, c’est l’encouragement enthousiaste d’un grand gouvernement. Je voterai contre toutes les réductions que je viens de vous signaler et qui amoindriraient l’éclat utile des lettres, des arts et des sciences. Je ne dirai plus qu’un mot aux honorables auteurs du rapport. Vous êtes tombés dans une méprise regrettable ; vous avez cru faire une économie d’argent, c’est une économie de gloire que vous faites. Je la repousse pour la dignité de la France, je la repousse pour 1’honneur de la République. » Petit supplément Louise Michel et Victor Hugo Viro Major l'hommage de Victor Hugo à Louise Michel Viro Major Ayant vu le massacre immense, le combat Le peuple sur sa croix, Paris sur son grabat, La pitié formidable était dans tes paroles. Tu faisais ce que font les grandes âmes folles Et, lasse de lutter, de rêver de souffrir, Tu disais " j'ai tué ! " car tu voulais mourir. Tu mentais contre toi, terrible et surhumaine. Judith la sombre juive, Aria la romaine Eussent battu des mains pendant que tu parlais. Tu disais aux greniers " J'ai brûlé les palais !" Tu glorifiait ceux qu'on écrase et qu'on foule. Tu criais " J'ai tué ! Qu'on me tue ! - Et la foule Ecoutait cette femme altière s'accuser. Tu semblais envoyer au sépulcre un baiser ; Ton oeil fixe pesait sur les juges livides ; Et tu songeais pareille aux graves Euménides. La pâle mort était debout derrière toi. Toute la vaste salle était pleine d'effroi. Car le peuple saignant hait la guerre civile. Dehors on entendait la rumeur de la ville. Cette femme écoutait la vie aux bruits confus D'en haut, dans l'attitude austère du refus. Elle n'avait pas l'air de comprendre autre chose Qu'un pilori dressé pour une apothéose ; Et, trouvant l'affront noble et le supplice beau Sinistre, elle hatait le pas vers le tombeau Les juges murmuraient " Qu'elle meure ! C'est juste Elle est infâme - A moins qu'elle ne soit Auguste " Disait leur conscience. Et les jugent, pensifs Devant oui, devant non, comme entre deux récifs Hésitaient, regardant la sévère coupable. Et ceux qui, comme moi, te savent incapable De tout ce qui n'est pas héroisme et vertu, Qui savent que si l'on te disait " D'ou viens tu ? " Tu répondrais " Je viens de la nuit ou l'on souffre ; Oui, je sors du devoir dont vous faites un gouffre ! Ceux qui savent tes vers mystérieux et doux, Tes jours, tes nuits, tes soins, tes pleurs donnés à tous, Ton oubli de toi-même à secourir les autres, Ta parole semblable aux flammes des apôtres ; Ceux qui savent le toit sans feu, sans air, sans pain Le lit de sangle avec la table de sapin Ta bonté, ta fierté de femme populaire. L'âpre attendrissement qui dors sous ta colère Ton long regard de haine à tous les inhumains Et les pieds des enfants réchauffés dans tes mains ; Ceux-la, femme, devant ta majesté farouche Méditaient, et malgré l'amer pli de ta bouche Malgré le maudisseur qui, s'acharnant sur toi Te jetai tout les cris indignés de la loi Malgré ta voix fatale et haute qui t'accuse Voyaient resplendir l'ange à travers la méduse. Tu fus haute, et semblas étrange en ces débats ; Car, chétifs comme tous les vivants d'ici-bas, Rien ne les trouble plus que deux âmes mêlées Que le divin chaos des choses étoilées Aperçu tout au fond d'un grand coeur inclément Et qu'un rayonnement vu dans un flamboiement. Victor Hugo Décembre 1871 Lettres de 1850 à 1879 de Louise Michel, la "dévote de la Révolution", à Hugo, le "Maître" Monsieur, Je ne sais ce que je vous dirai mais je suis au désespoir et il faut que je vous écrive pour souffrir moins. Je ne m’inquiète pas si ma lettre doit vous paraître étrange car vous ne me connaissez pas et tout ce qui me tourmente ne peut vous toucher, mais il faut que je vous le dise pour me calmer un instant. Mme Dehamis, ma grand-mère que je ne n’ai jamais quittée, est dangereusement malade et je me trouve sans force et sans courage contre cette affreuse inquiétude. Je suis comme folle, je ne sais ce que je fais ni ce que je dis. L’idée de la perdre est horrible pour moi et je n’en ai pas d’autre. Je vois bien qu’il n’y a plus d’espoir et que tout ce qu’on me dit de rassurant n’est que pour me consoler et cependant, malgré son âge, je ne puis m’imaginer qu’il me soit possible de vivre sans elle. J’oublie presque qu’il me resterait ma mère à consoler. Depuis que je suis au monde, je n’ai jamais quitté mon aïeule. Elle a été ma seule institutrice. Nous ne vivions que l’une pour l’autre et maintenant tout cela va finir. Je ne sais ce que je vous dis. Mes idées se brouillent mais vous me pardonnerez et vous m’écrirez quelques lignes pour me donner un peu de courage car je n’en ai plus. On dit que je suis pieuse, eh bien, si je la perdais, il me semble que je ne croirais plus rien. Dieu serait trop cruel. Je trouve sous ma main je ne sais quels brouillons ; je vous les envoie. Ce sont peut-être les derniers que vous recevrez de moi. Si je la perdais, je ne ferais plus rien ou bien cela me ferait mourir. Alors, frère, vous feriez quelques vers sur ma tombe. Adieu, pardon de cette lettre, je suis folle de douleur, je ne sais que devenir, tout me semble mort, écrivez-moi. Automne 1850 Merci, Ô merci mille fois. C’est du bonheur, au milieu de toutes mes peines, de me réfugier en vous comme dans un autre monde. Je ne vous écrirai pas souvent mais de bien longues lettres où je vous enverrai toute mon âme. Si j’ai cru que vous ne me répondiez pas, c’était sans vous accuser. Hugo, je croyais à la fatalité. Je désespérais même de Dieu et il semblait qu’il devait me maudire parce qu’en doutant de lui j’avais foi en vous. Merci encore. N’importe ce qui m’arrive si je vous le confie, je souffrirai moins. Qu’importe la distance entre nous, mon âme est un rayon de la vôtre et je laisse courir ma pensée sans m’inquiéter. Pardon de ne pas vous écrire avec plus de respect mais avec vous ces mots glacés me font mal, et puis, moi qui ne vous verrai jamais, pourquoi me serait-il défendu de vous le dire, Hugo ? Vous comprendriez qu’un prisonnier aimât le seul rayon de soleil qui brillerait dans sa solitude. Laissez-moi vous dire tout ce que je pense, comme si vous étiez là, devant le foyer et dans le fauteuil vide de ma grand-mère, vos mains dans les miennes, ainsi que nous restions de longues heures le soir, elle et moi. Avez-vous éprouvé parfois de ces instants où l’âme brise le corps ? C’est ainsi que je mourrai, et alors je serai bien heureuse, je la reverrai. Et si Dieu me donne des ailes, je veillerai sur vous. Dites-moi si vous avez éprouvé de ces pensées qui dévorent et qu’on ne comprend pas ? Ce doit être la langue du ciel ou celle de l’enfer. On ne le sait que dans le tombeau. Tout me semble comme un rêve ; mais c’est peut-être le rêve qui est la vie. J’en suis venue à douter de tout, même de la réalité de l’existence. J’écrirai quelques pages de ma vie, mais pour vous seul. Tout ce que je vous dirai ne sera qu’entre dieu et nous. Et vous comprendrez pourquoi j’ai cru à la fatalité, et pourquoi, quand un nom magique a brillé dans ma nuit, j’ai crié vers lui. Mais ce n’est pas aujourd’hui que je vous dirai tout cela, il m’est impossible de suivre une idée, et ces pensées que je ne puis démêler me déchirent. Il me semble que mon front se brise pour les laisser s’envoler et je ne trouve pas une parole pour vous écrire. Hugo, ne m’oubliez jamais, dites-moi que vous pensez à moi. Lors même que cela ne serait pas, dites-le moi. ... Ô non, la lettre que je vous ai écrite ne sera pas la dernière, comme je vous le disais dans un de ces instants de découragement où je doute de tout, excepté de vous. Aujourd’hui, je me sens de la force et du courage et je crois à ma destinée. Que ce soit orgueil ou pressentiment, qu’importe, je vous le dirai, car je ne voudrais pas qu’une seule de mes pensées fût un secret pour vous. N’êtes-vous pas un frère pour moi, Hugo, et plus qu’un frère, car nous n’avons qu’une âme. Je voudrais vous remercier encore de m’avoir dit de vous écrire souvent, à vous qui avez tant d’autres préoccupations que mes lettres. J’ai mille choses à vous dire et je ne trouve qu’un seul mot pour tout cela, j’ai bien le droit de vous le redire, moi qui me suis donnée à Dieu pour toujours, c’est comme si un habitant de l’autre monde venait de la tombe ou du ciel vous répéter, frère, que je vous aime, parce que vous êtes généreux et grand au milieu de tant de caractères hideux. Ah, vous ne savez pas combien vous êtes grand, même aux yeux de la calomnie. J’ai le droit aussi de vous le dire, moi qui vous ferais de même des reproches si j’avais des doutes. À bientôt, car, si je ne vous écrivais pas, je ne pourrais supporter la vie.
TRIBUNE. Pour Jean-Riad Kechaou, il serait temps de décréter l’État d’urgence dans l’éducation. Cet article est en accès libre. Pour rester fidèle à ses valeurs, votre journal a fait le choix de ne pas se financer avec la publicité. C’est la seule garantie d’une information véritablement indépendante. Ce choix a un coût, aussi, pour contribuer et soutenir notre indépendance achetez Politis, abonnez-vous. Cinq classes. On nous annonce la fermeture de cinq classes dans les trois écoles primaires du quartier où j’enseigne, celui des Coudreaux, à Chelles 77. Cela signifie, potentiellement, le passage de 24 à 30 élèves par classes. L’enseignement élémentaire est ainsi abandonné par notre chère ministre alors qu’il aurait fallu l’aider davantage pour éviter d’avoir à le faire quand il est trop tard lutte contre le décrochage, soutien scolaire, formation des jeunes. Avec la fermeture de cinq classes, notre quartier est donc saigné, froidement. De la sécurité oui, de l’éducation non ! La crise sociétale que traverse notre pays mis en exergue par les récentes attaques terroristes auraient dû nous faire réagir. Les mesures répressives qui ont suivi ces attentats n’ont pas été accompagnées de mesures ambitieuses ni dans l’éducation ni dans les dispositifs étiquetés politique de la ville ». Prenons donc ce quartier des Coudreaux pour faire simple et comprendre à une échelle locale le drame qui se trame à l’échelle nationale. Le nouveau maire de Chelles, élu en 2014, a décidé d’installer des caméras dans la cité HLM sensible du quartier afin d’y combattre la délinquance et vient d’annoncer l’arrivée prochaine d’une annexe du poste de police municipale, qu’il souhaite armer. En parallèle, les éducateurs de rue n’ont pas vu leur contrat renouvelé comme dans beaucoup d’autres communes. Fin 2014 toujours, l’État décide de supprimer le réseau d’éducation prioritaire qui permettait aux collège et écoles du quartier d’encadrer convenablement des enfants issus pour la moitié de catégories socioprofessionnelles défavorisées. L’enseignante qui assurait la cohérence éducative de ce réseau a bien évidemment perdu son poste en septembre 2015 alors que la réforme du collège préconise justement le travail par cycle, la classe de sixième étant la dernière année du cycle 3 nommé cycle des consolidations » CM1, CM2 et Sixième. Dans notre quartier, on nous détruit donc le lien qui existait déjà entre le collège et les écoles tout en nous encourageant à renforcer ce lien… La réussite n’est plus gratuite La société est coupable de ne pas donner l’instruction gratis ; elle répond de la nuit qu’elle produit » Victor Hugo, Les Misérables. L’une des trois écoles, située à proximité de la cité sous vidéosurveillance accueille également un nombre important d’élèves immigrés, qui découvrent parfois la langue française en classe maternelle. Avec trente élèves par classes, comment une enseignante pourra-t-elle gérer les carences de langage d’une partie de ses élèves d’une part et l’hétérogénéité de sa classe d’autre part, sachant que certains élèves ont autre chose à faire que découvrir les mots de base de notre langue. La classe d’initiation CLIN de la ville, qui s’occupait de la prise en charge des élèves primo-arrivants, a aussi été supprimée en 2014, l’école devant se contenter de la venue d’un maitre supplémentaire qui a en charge un autre établissement… Bien évidemment, les dérogations sont légion et l’établissement privé de la ville se voit dans l’obligation de refuser des élèves en n’oubliant pas de les trier avant. On nous expliquera ensuite que l’enseignement public est de moins bonne qualité. Les cours particuliers explosent aussi pour pallier aux carences de nos établissements. La réussite n’est donc plus gratuite en France et les élèves en difficulté issus des classes sociales défavorisées n’ont pas cette chance d’être secouru individuellement. Dans ce quartier de banlieue enclavé avec un bus toutes les demi heures pour le centre ville et sa gare RER, où il n’y a pas de bibliothèque ni lieu de culture, l’État renonce donc à relever ces défis si importants la réussite scolaire, la lutte contre la délinquance et la radicalisation religieuse. Ces maux que l’on stigmatise et que l’on identifie comme un mal inhérent à ses populations de banlieue alors qu’ils ne sont finalement que la conséquence d’inégalités terribles que l’on préfère ignorer. En grève le 26 janvier ! L’histoire de ce quartier est bien évidemment à généraliser à l’échelle nationale, 200 classes sont fermées sur le seul département de Seine-et Marne qui est pourtant en pleine explosion démographique, notamment la ville nouvelle de Marne-la-Vallée. La raison ? À budget constant, le rectorat de Créteil se voit dans l’obligation d’aider davantage la Seine-Saint-Denis, le département le plus pauvre de France. Évidemment que celui-ci a besoin d’aide supplémentaire mais on ne peut sacrifier les jeunes du département voisin qui a, lui aussi, son lot de misère. Ce serait faire du socialisme à géographie variable… Pour couronner le tout, la réforme du collège prévu pour 2016 n’annonce rien qui vaille baisse des horaires disciplinaires, aide personnalisée » en classe entière ce n’est pas une blague, possibilité de mener des projets interdisciplinaires avec un seul professeur ce n’est toujours pas une blague et surtout l’attaque faite à la mixité sociale en supprimant dans de nombreux établissements des classes européennes et l’option des langues anciennes. A cela s’ajoute une pénurie de candidats à l’enseignement secondaire. Les étudiants se détournent logiquement d’un métier dévalorisé, cela signifiant que les concours sont plus accessibles et le niveau des futurs enseignants revu à la baisse. Le manque d’enseignant, notamment sur l’académie de Créteil, oblige le rectorat à recruter en vacations ou en contrats à l’année des personnes diplômées d’une licence qui, parfois, ne correspond pas à la matière qu’ils enseignent ce n’est, malheureusement, toujours pas une blague. Des enseignants qui, faut-il peut-être le rappeler, n’ont pas été formés. Plus que jamais, la grève du mardi 26 janvier s’annonce massive tant l’exaspération est grande chez l’ensemble des enseignants, de la maternelle au lycée. Nous ne pouvons accepter d’être les témoins passifs de cette politique aux antipodes de nos attentes. Il serait ainsi de bon ton, madame la Ministre, de décréter l’État d’urgence dans l’éducation ! Jean-Riad Kechaou
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Mercredi soir, le président Emmanuel Macron a annoncé que les crèches, écoles, collèges et lycées seraient fermés dès vendredi soir et les vacances scolaires de printemps uniformisé sur tout le territoire à partir du 12 avril. La semaine du 5 au 12 avril, "les cours pour les écoles, collèges et lycées se feront à la maison, sauf pour les enfants des soignants et de quelques autres professions, de même que les enfants en situation de handicap". Elle sera suivie de deux semaines de vacances à partir du 12 avril, pour toutes les zones, avant une rentrée le 26 avril en présentiel dans les écoles primaires et les maternelles, mais en distanciel pendant une semaine de plus dans les collèges et lycées. Néanmoins, pour certaines catégories professionnelles, un accueil des enfants sera garanti. Le ministère de la Santé évoque "la mise en place d’un service de garde adapté à chaque territoire pour que les personnels qui sont indispensables à la gestion de la crise sanitaire puissent faire garder leurs enfants et continuer d’aller au travail pour vous protéger et vous soigner." L'accueil des enfants sera proposé - À tous les personnels des établissements de santé, - Aux personnels des établissements sociaux et médico-sociaux, EHPAD, EHPA, établissements pour personne handicapées, services d’aide à domicile, infirmiers d’aide à domicile, lits d’accueil médicalisés et lits halte soins santé, nouveaux centres d’hébergement pour sans-abris malades du coronavirus et établissements d’accueil du jeune enfant maintenus Aux professionnels de santé libéraux- Aux personnels de crèche chargés d’accueillir en urgence les enfants des soignants- Aux services de l’État chargés de la gestion de l’épidémie au ministère des Solidarités et de la Santé, en Agences régionales de santé et dans les préfectures L’actualité par la rédaction de RTL dans votre boîte mail. Grâce à votre compte RTL abonnez-vous à la newsletter RTL info pour suivre toute l'actualité au quotidien S’abonner à la Newsletter RTL Info
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