dessinateur de bd tourne vers la science fiction

En2013, Soleil productions, éditeur phare de la BD fantasy, accueillait un nouveau cycle, Les Fables de l’Humpur, d’après le roman de Bordage. Une adaptation des Guerriers du silence existait déjà ; mais cette fois, Bordage s’empare lui-même du métier de scénariste BD ‒ médium qui hybride texte et image en collaboration avec le dessinateur et les coloristes. Laromancière Lauriane Renaud, dit Irulaane, est morte ce 23 août à l’âge de 44 ans, après avoir partagé son combat contre le cancer pendant dix La science-fiction connaît un développement et un engouement sans précédent, notamment hors des frontières francophones. En France, la centralité est trop forte et tout se joue souvent autour d’un arrondissement au bénéfice d’une littérature tournée vers des intrigues personnalistes, des états d’âme limités à l’auto-fiction, à une scène familiale dont Moix, pour ScienceFiction. Pages: 50 pages couleur. Couverture: Cartonnée. Format: 21,5x29cm. ISBN: 979-10-92736-67-0. A propos du/des auteur(s) Mike A.CALLES est né à Madrid, depuis sa plus tendre enfance Mike a toujours été passionné par la création d’univers, de personnages et d’inventions en tout genre. Dans la recherche d’un travail en Sabiographie. Richard Corben (né le 1er octobre 1940) est un dessinateur et scénariste américain de bande dessinée, surtout connu pour ses œuvres de fantasy. Il a été l'un des piliers du magazine Heavy Metal. En 2018, il se voit attribuer le Grand Prix du Festival international de la bande dessinée d'Angoulême. Site De Rencontre Gratuit Dans Le 81. Par C. le 11/07/2013 à 0h00Mis à jour le 11/07/2013 à 10h46 Nicolas Lux et M. Puzzle sortent un album de BD, C’était mieux après », entre science-fiction et mémoire occitane. Je suis un homo urbanus. La frontière du monde s’arrête à celle dessinée par les maisons. Après, c’est l’inconnu. » Ainsi commence C’était mieux après », la bande dessinée réalisée par Nicolas Lux et Gérard Wissang, alias M. Puzzle, aux éditions Arka. L’un comme scénariste et photographe, l’autre comme dessinateur. Et ils ont poussé le jeu jusqu’à se mettre dans la peau de personnages. Brusquement, ils s’aperçoivent que quelque chose ne tourne pas rond à Périgueux. Le grand effondrement vient de se produire. C’est la panne générale. Ils vont chercher des explications au ministère du Passé. Les voilà envoyés en mission dans un endroit mystérieux et inexploré, la campagne. La mémoire occitane On a imaginé un scénario à la Barjavel. On s’est demandé qu’est-ce qu’on deviendrait si toute l’électronique ne marchait plus ? À partir de là, on a tiré tous les fils possibles l’humour, la dérision. C’est une réflexion sur la société de consommation actuelle , mais sans porter de jugement moral », explique Nicolas Lux. Il a d’abord réalisé l’exposition Mémoires de demain », dans le cadre de la collecte lancée en Périgord vert par le Comité Périgord langue occitane. Il a fait ainsi 70 portraits d’habitants du secteur. Puis, en 2010, il a proposé de prendre le contre-pied de ce projet. Avec le dessinateur Gérard Wissang, François Lagorce et Sébastien Girard, de l’Agence culturelle départementale, il a suivi deux personnes ayant l’occitan comme langue maternelle Albert Soulier et Alida Monet-Descombey, habitant le canton de étrange paysOn les retrouve tous dans la BD. Les uns comme enquêteurs, les autres comme habitants de cet étrange pays qu’est la campagne. Albert cultive la terre en amoureux de la nature. Alida proclame sa fierté d’être un de ces Indiens dont on se moquait autrefois ». Leurs témoignages nourrissent l’histoire. Et, forcément, de temps en temps, ils parlent occitan. Mais les passages n’ont pas besoin d’être traduits. L’histoire est claire pour tout le monde », ajoute Nicolas Lux. L’album est ponctué de quelques photos tenant lieu de références. Au monde d’avant comme à celui d’après. C’était mieux après », de Nicolas Lux et M. Puzzle, aux éditions Arka. 76 pages. 16 euros. Riad Sattouf - Joel Saget - AFPLa bibliothèque publique d’information du Centre Pompidou retrace la carrière de l’auteur de L'Arabe du futur et des Cahiers d' mois après la sortie de L’Arabe du futur 4, Riad Sattouf continue son travail d’introspection. L’auteur de BD, également cinéaste et producteur, est à l’honneur jusqu’au 11 mars 2019 à la bibliothèque publique d’information du Centre Pompidou. Divisée en plusieurs sections le reportage dessiné, l’observatoire du réel, l’autobiographie, l’exposition "Riad Sattouf, l’écriture dessinée" ouvre au public les portes des archives du dessins d’étudiant, scénarios, extraits de films, illustrations et planches originales, "Riad Sattouf, l’écriture dessinée" rappelle que l’autobiographie a toujours été au cœur de son œuvre, son moteur. Des dessins réalisés ainsi dès 1996 montrent que l’auteur en herbe désirait déjà raconter son histoire avec le langage de la BD. "Je n’étais pas prêt, pas mature pour la raconter", dit-il. aujourd’hui. Âgé à cette époque de 18 ans, Riad Sattouf se heurtait cependant à un écueil majeur très influencé par les auteurs des années 1970, en premier lieu Mœbius, son style peinait à séduire les lycée, il dessinait comme Jean Giraud / Mœbius, le co-auteur de Blueberry connu pour ses récits de SF qui ont influencé tout Hollywood de Ridley Scott à George Miller "J’étais complètement sous son emprise. Je ne pouvais pas faire de BD dans ce style-là sans penser qu’il était là avant", confirme Riad Sattouf © © Allary Éditions, Bpi"Ce style n’intéressait personne"Étudiant aux Gobelins, l’école de cinéma d’animation, il expérimente, oscillant entre ligne claire et réalisme "Ce que j’ai trouvé drôle en voyant les dessins de cette exposition, c’est que j’avais déjà le style de dessin que j’ai actuellement à l’époque où j’étais étudiant - et ce style n’intéressait personne. Pendant 15 ans, j’ai tourné autour, j’ai essayé plein d’autres choses. Je voulais quelque chose de très direct et de très expressif. D’un point de vue commercial, pour les éditeurs, ça ne passait pas tellement."Ces travaux de jeunesse sont entourés dans l’exposition de planches originales de ses maîtres Mœbius et Richard Corben. Un choix osé, concède le dessinateur "J’avoue que cela me fait un drôle d’effet d’avoir mon dessin à côté de celui de Corben." L’auteur américain, célèbre pour ses récits d’heroic fantasy et d’horreur, a reçu le Grand Prix du Festival d’Angoulême en janvier Mœbius et Philippe Druillet, Corben a contribué à son éveil “C’était de très fortes personnalités qui avaient en commun le fait d’être libres et de faire beaucoup d’histoires et de dessins eux-mêmes”, explique le dessinateur qui contrôle chaque aspect de la création de ses livres, du papier à la reliure. C’est la "maîtrise technique hallucinante de virtuosité" de Corben qui a marqué le jeune Riad "On ne peut pas dire que l’on est influencé par Corben. Je ne vois pas comment cela est possible. Mœbius, à la rigueur, on peut lui piquer ses techniques de petits traits. Mais ces trois là, Mœbius Corben, comme Druillet, ils ont des personnalités tellement puissantes qu’ils transcendent tout."Dessin original de Riad Sattouf © © Riad SattoufChristophe Blain, Mathieu Sapin et Joann SfarAu fil des années et des albums, le dessin de Riad Sattouf s’est épuré, laissant derrière lui le style surchargé des années 1970 "Le fait que je fasse La Vie secrète des jeunes dans Charlie Hebdo une fois par semaine a conditionné mon style de dessin. C’est essentiel que cela se passe comme ça, parce que c’est comme cela, dans l’urgence, que l’on découvre son style de dessin.” Et maintenant qu’il publie chaque semaine dans L’Obs une page des Cahiers d’Esther? "C’est encore plus long à faire que La Vie secrète des jeunes. Je voulais vraiment relier Esther à L’Arabe du futur pour le style de dessin et les couleurs."La découverte, à la fin des années 1990, d’une nouvelle génération de dessinateurs a aussi beaucoup joué dans sa formation. Marqué par Livret de phamille, BD autobiographique de Jean-Christophe Menu, il découvre la possibilité de raconter des histoires d’une manière différente. La lecture des œuvres de Pierre La Police, le maître de l’humour absurde, est aussi une révélation "C’était ce qui me faisait le plus rire au monde. Je crois que je lui ai piqué les espèces de têtes un peu satisfaites de ses personnages.""Il a fallu que je trouve ma place"Emile Bravo, l’auteur du récent Spirou, l’espoir malgré tout, l’a aussi beaucoup conseillé. Lorsque Riad Sattouf s’installe aux débuts des années 2000 dans l’atelier des Vosges où travaille Christophe Blain, Mathieu Sapin et Joann Sfar, il apprend à trouver sa place dans le milieu de la BD."Ils étaient déjà des auteurs confirmés. Sfar faisait Donjon avec Trondheim, Blain Isaac le pirate et Sapin Supermurgeman. Je me suis rendu compte en arrivant que je ne pouvais pas faire de BD d’heroic fantasy, parce qu’il y avait déjà Sfar qui en faisait une, de BD historique, parce que Christophe en faisait une, ni de BD un peu surréaliste, parce que Mathieu en faisait. Il a fallu que je trouve ma place et c’est à ce moment-là que je me suis dit que j’allais parler du monde réel, des personnages que je rencontre, comme ça je ne serais pas un sous-eux. Ils ont été importants pour se placer.""Le prépuce de L’Arabe du futur"L’exposition retrace la conception de ses albums. On y retrouve Pascal Brutal, personnage inspiré par son amour pour les héros bodybuildés des années 1980. Fasciné par le comique d’observation de l’humoriste américain Jerry Seinfeld et sa capacité à trouver de l’extraordinaire dans l’insignifiant, il a imaginé en hommage Les pauvres aventures de BPI revient aussi sur Ma Circoncision, album de 2004 retraçant un épisode de L’Arabe du futur 3. Riad Sattouf l’a retiré de la vente en 2014 pour éviter de parasiter la sortie de sa série autobiographique "Il était peut-être un peu rude et peut-être pas assez accueillant pour le lecteur. Je n’expliquais peut-être pas assez le contexte", explique-t-il à propos de cet album qu’il présente comme "le prépuce de L’Arabe du futur". L’exposition présente également un dessin de femme nue. Une rareté dans son œuvre"La représentation des femmes nues ne doit pas être libidineuse. Beaucoup de dessinateurs qui représentent des nanas les trouvent attirantes ou les dessinent pour exciter le lecteur. J’ai été amené à dessiner de la nudité dans Pascal Brutal, mais c’est fort dessiner une femme nue a toujours une importance. A chaque fois que j’ai eu envie de dessiner une femme nue, je me suis dit que je devais dessiner un homme nu."4e de couverture, Pascal Brutal, Fluide Glacial, 2007 / Dessin original de couverture de Pascal Brutal pour Fluide Glacial n° 358 © © Riad Sattouf, Fluide Glacial"Je veux terminer L’Arabe du futur"La SF, son genre préféré, est bien représenté. Pour l’heure, ses projets n’ont pas abouti. "J’aime tellement ça que je ne suis pas bien prêt à aborder cet univers-là", explique le dessinateur. "Les histoires, souvent, ce sont elles qui arrivent. Je n’ai pas l’impression de les décider. L’Arabe du futur et Esther sont arrivés tous les deux en même temps. Ils se sont imposés et ont chassé toutes les autres idées. Et peut-être qu’à un moment un autre projet viendra et chassera tous les autres. Je ne sais pas. En tout cas une chose est sûre je veux terminer L’Arabe du futur." Sortie prévue en la science-fiction, il a trouvé des moyens détournés pour en parler "J’aime bien trouver dans le monde réel des portes vers la science-fiction, l’évasion. Ça existe dans notre monde les personnages venus d’une autre dimension, c’est des types bizarres que l’on peut croiser dans la rue." Une idée qui guide chacun de ses marge de l'exposition sattour> Lundi 10 décembre 2018 à 19h Riad Sattouf invite Emile Bravo> Lundi 17 décembre 2018 à 19h "Riad Sattouf et la vie des jeunes" avec Riad Sattouf et Christine Detrez> Lundi 21 janvier 2019 à 19h "Tu seras viril! Le masculin en question" avec Olivia Gazalé, Raphaël Liogier, Eddy de Pretto, Phia Ménard> Samedi 1er, 15 décembre et 2 février 15h les samedis de la BD avec Mathieu Sapin, Émile Bravo, Zeina Abirached> Lundi 18 février 2019 La BD témoin de son temps> Du 1er décembre 2018 au 6 janvier 2019 Circulation alternative performances, ateliers, rencontres. Jean-Claude Mézières, dessinateur des aventures de Valérian et Laureline sur scénario de Pierre Christin est mort ce samedi a annoncé ce dimanche son éditeur, Dargaud. Âgé de 83 ans, il a marqué la BD mondiale en imaginant des mondes futuristes qui ont inspiré de nombreux cinéastes, de Georges Lucas à Luc Besson qui a adapté les aventures de son héros au cinéma. Mort à 83 dans la nuit de samedi à dimanche, Jean-Claude Mézières était un géant de la bande dessinée française. Sa série, Valérian et Laureline, lancée dans les années 60 avec son ami Pierre Christin au scénario dans les pages de l'hebdomadaire Pilote, entre Blueberry et Astérix, est devenue une référence dans le monde de la science-fiction. Il n'avait pas son pareil pour imaginer d'étranges aliens, entre bonhomie et étrangeté. Mézières, en plus d'une virtuosité évidente, était un passeur de talent. Il aimait donner des conseils aux jeunes et ils sont très nombreux dans la profession à lui devoir beaucoup. Des rapports parfois conflictuels entre Valérian et Laureline. Dargaud Sa mort a été annoncée par sa maison d'édition de toujours, Dargaud. Sur le site de l'éditeur français, il est précisé que "Jean-Claude Mézières fut aussi un grand voyageur et vécut même aux États-Unis où il fut cow-boy dans l’Utah, durant les années 60, fasciné comme son ami Jean Giraud par les paysages de l’ouest américain. Sensible à l’environnement sans être militant, il aimait se reposer dans sa maison de l’Aveyron, en pleine nature." L'autre vedette de la série dessinée par Mézières, la ravissante et très féministe Laureline. Dargaud Après une solide formation à l'École des arts appliqués à l'industrie Paris à la fin des années 1950, ce n'est pas, comme il l'envisageait, dans la création de dessins pour tissus et papiers peints que Jean-Claude Mézières fera sa réputation. Sa passion de jeunesse pour la bande dessinée sera le fil conducteur de sa carrière. La série compte une vingtaine d'albums et une bonne dizaine de hors-série. Le dernier titre de la série, L'OuvreTemps, est paru en 2010. Sa dernière actualité date de 2019 avec la sortie du deuxième tome du hors-série "L'Avenir est avancé", dans lequel Mézières et Christin revisitent en compagnie de Valérian et Laureline certains épisodes mythiques de la plus célèbre des séries de SF française. En juillet 2017 Luc Besson a sorti au cinéma "Valérian et la Cité des mille planètes", adaptation de l'univers de Mézières et Christin. Publié le 12 oct. 2018 à 10101 NegalyodL'auteur Vincent PerriotL'éditeur Casterman, 208 p., 25 eurosPlus original que la moyenne et par certains côtés plus ambitieux, Negalyod est l'une des bandes dessinées de science-fiction de la rentrée particulièrement réussies. Mariage entre les univers de Blueberry et Star Wars, cette aventure en un tome raconte la quête d'un jeune berger éleveur de dinosaures, Jarri, qui pour se venger d'une injustice va s'attaquer aux maîtres de son monde. On se croirait sur l'une des planètes qui ont fait le charme de La Guerre des étoiles et Jarri évoque un Indiana Jones entré en résistance. Histoire d'amour et d'aventure, récit politique et onirique, Negalyod est un hommage à Moebius et à toute l'école Métal Le chemisierL'auteur Bastien VivèsL'éditeur Casterman, 204 p., 20 eurosBastien Vivès est un phénomène. Si Truffaut avait fait de la BD, il aurait sans doute ressemblé à ce jeune dessinateur qui sait capter la fragilité des êtres sensibles. Dans Le Chemisier, l'auteur du Goût du chlore ou d'Une soeur nous propose une fois de plus une oeuvre très féminine, douce et touchante. Séverine est une jeune étudiante, à la fois belle et intelligente mais qui doute d'elle-même. Le hasard va lui mettre sur les épaules un chemisier de luxe. Ce bout de tissu qui ne lui appartient pas va la changer. Séverine prend confiance en elle, s'affirme dans ses études comme sa vie personnelle. Tout Vivès est là un auteur qui partant d'un détail en fait un récit. Un dessinateur qui ne dessine que l'essentiel, en quelques coups de Charlotte Impératrice, tome 1, La princesse et l'archiducLes auteurs Matthieu Bonhomme et Fabien NuryL'éditeur Dargaud, 70 p., 16,95 eurosFabien Nury, le scénariste de la BD Il était une fois en France, de la série Guyane» sur Canalou de La Mort de Staline sur grand écran, est un incroyable conteur. Sous sa plume, les salauds prennent du relief, on se prend de pitié pour les faibles et on craint les puissants. Estimant que l'histoire, la grande, fournit les meilleures histoires, il nous propose dans Charlotte de revivre le destin d'une héritière de la couronne de Belgique, épouse d'un archiduc autrichien qui rêva de conquérir le Mexique au cours de la seconde moitié du xixe siècle. Tout est vrai, mais tout semble fou dans cette aventure hors norme mise en images par le dessinateur d'Esteban dont le trait est à la fois classique et Darnand, tome 2, Le bourreau françaisLes auteurs Fabien Bedouel et Patrice PernaL'éditeur Rue de Sèvres, 58 p., 15 eurosAvec Darnand, on plonge du côté des collabos et de la Milice française, de ceux, qui par anticommunisme ou par pro-nazisme assumé, s'engagèrent en faveur du régime pétainiste. Dans ce tome 2, nous sommes en 1943 et la Résistance cherche à infiltrer la Milice. L'objectif persuader Joseph Darnand, ancien héros de guerre devenu bourreau, de la quitter pour rejoindre les troupes alliées. Le souvenir de la Première Guerre mondiale reste vivace et la déchéance de la IIIe République est à l'esprit de tous ceux qui prétendre vouloir construire une nouvelle France, en empruntant des chemins contraires. Le récit, réaliste, est violent comme le dessin. 05 Le voyage de Marcel GrobLes auteurs Philippe Collin et Sébastien GoethalsL'éditeur Futuropolis, 192 p., 24 eurosIls se baptisèrent les malgré-nous», ces jeunes gens qui pendant la Seconde Guerre mondiale furent enrôlés de force dans l'armée allemande. Marcel Grob, un Alsacien de 17 ans, dut rejoindre les rangs des sinistres Waffen-SS en juin 1944, comme 10000 de ses camarades, puis forcé d'aller combattre en Italie. Au crépuscule de sa vie, celui qui participa à des massacres se souvient. Est-il un criminel de guerre? Ou un complice involontaire? Bande dessinée historique, fatalement plus instructive que ludique, Le Voyage de Marcel Grob nous ouvre les yeux sur une vérité tragique. Une histoire servie par un dessin réaliste en noir, blanc et Nick Cave, Mercy on meL'auteur Reinhard KleistL'éditeur Casterman écritures, 345 p., 23,95 eurosPlus déjanté que réaliste, Nick Cave raconte en BD l'histoire d'un chanteur australien qui parti de rien, de l'autre bout du monde, a réussi à devenir une icône mondiale du rock. Débarquant dans le Londres punk des années 80, ce fils d'une famille religieuse de l'hémisphère sud va casser les codes et la baraque en cumulant talent et volonté de fer. Roman graphique et biopic» - ou plutôt BDpic» - Nick Cave devrait séduire bien plus que les fans du chanteur, en imaginant la vie extraordinaire de ce personnage exubérant et Renaissance, tome 1, Les DéracinésLes auteurs Fred Duval et EmemL'éditeur Dargaud, 64 p., 14 eurosOn peut partir d'une intrigue convenue et tout de même concevoir une très bonne BD de science-fiction. Le thème de Renaissance est des plus classiques. Les Terriens sont en train de détruire leur planète. Pollueurs et guerriers, non content d'avoir détruit leur écosystème, ils s'affrontent dans une guerre mondiale de plus. À l'autre bout de galaxie, des extraterrestres plus avancés et civilisés décident d'intervenir pour sauver la Terre. Ils sont bons quand les humains sont mauvais. Le tome 1 n'est qu'une introduction, mais le récit apparaît vif et le dessin lumineux. Les images de la tour Eiffel et du Parc des Princes les pieds dans l'eau fascinent. Une BD qui rappelle les premières heures SF glorieuses des éditions Delcourt. Cet article date de plus d'un an. Nous sommes en 1914. Cinq amis, âgés d'entre cinq et dix ans et se prénommant tous "Lulu", sont confrontés à la guerre. Le tournage de l'adaptation de la BD "La Guerre des Lulus" se déroule en ce moment dans le Nord de la France. Au casting, des noms bien connu du petit et du grand écran, comme François Damiens. Article rédigé par France Télévisions Rédaction Culture Publié le 11/08/2021 1737 Temps de lecture 2 min. Après près de trois ans de préparation, le projet d'adaptation de la bande dessinée La Guerre des Lulus est en cours de tournage dans la région des Hauts-de-France depuis début août. Rebaptisé sobrement "Les Lulus", ce long-métrage familial suit les aventures des quatre "Lulus" originels de la BD Lucas, Luigi, Lucien et Ludwig, à l'aube de la Première Guerre mondiale. Alors que l'orphelinat dans lequel ils vivent est évacué devant l'arrivée des troupes allemandes, les quatre acolytes décident de fuir vers la Suisse, territoire neutre. Ils sont rejoints par une cinquième comparse Luce. France Télévisions Réalisé par le metteur en scène Yann Samuell La Guerre des boutons, bien rôdé à traiter de l'enfance au cinéma, et servi par un casting cinq étoiles avec notamment François Damien, Les Lulus promet de bons moments de cinéma. Passionné de BD, Yann Samuell entend bien coller à l'esprit et à l'esthétique de l'œuvre originelle. “On est très très BD, ça se verra d’ailleurs dans les images on a une charte de couleur qui est tout à fait particulière, qui est travaillée pour ce film-là, des angles et des compositions de l’image qui sont très étudiés”, explique le réalisateur. Pour les créateurs de la BD invités à assister au tournage, c'est un pari réussi. “Ils sont très ressemblants par rapport aux personnages qu’on a imaginés” s'enthousiasme Régis Hautière, le scénariste. "C'est assez troublant. J'ai l'impression d'avoir rencontré des Lulus que j'aurais pu dessiner par la suite", ajoute le dessinateur Hardoc. Sur les lieux de tournage choisis exclusivement dans les Hauts-de-France - les locaux reconnaîtront Arras, Ors, Guise, Sisson ou encore Trefcon -, l'ambiance est bon enfant. “C’est toujours intéressant de tourner avec des enfants parce qu’ils ont une spontanéité que nous on n’a plus. Et puis ça fait un peu film de vacances, on a un décor magnifique”, déclare François Damiens, métamorphosé en prêtre rugbyman dans le film. La dimension historique de l'œuvre est aussi l'occasion pour les jeunes acteurs de se rendre compte des événements qui ont agité la région il y a un siècle. “Les fausses explosions, je pense que ça nous montre un peu la peur qu’ils ressentaient à la guerre parce que nous on a eu très peur à la première prise !”, explique l'un d'eux. Le tournage va se poursuivre jusqu’à fin-novembre pour les jeunes acteurs déjà devenus de véritables amis. Le film sortira en salle début 2023. Pour les afficionados de la BD, un nouveau tome sortira au printemps 2022. Prolongez votre lecture autour de ce sujet tout l'univers Histoire

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